Conception du projet : Véronique Jautée
Production et encadrement technique : Les Jardins Numériques
Expositions d’œuvres en création numérique réalisées pour la journée des femmes en mars 2009 La journée de la femme Actions artistiques
Je propose à des femmes victimes de violence de travailler à la conception et à la réalisation de projets artistiques collectifs. Nous recourrons pour la réalisation de ce projet à l’usage d’outils et de supports numériques (multimédia).
Les projets mettent en scène à travers le filtre d’un travail artistique, les violences faites aux femmes.
Nul témoignage identifiable, mais des images, des mots, des sons, des scénarios pour dépasser l’histoire individuel et nous permettre, la distance nécessaire et paradoxalement, pour nous mesurer à cette violence et à ce quelle révèle.

Ces créations numériques seront des œuvres collectives d’une femme ou d’un groupe de femmes associés à des artistes numériques ayant pour objectif de donner la parole à des femmes, plus spécialement à celles qui ont subies des violences. Elles ont aussi pour objectifs de sensibiliser le public, de faire prendre conscience, à susciter le débat et des interrogations sur cette question de la « violence faite aux femmes » dans notre société.

Mon premier objectif est de permettre à des groupes de femmes de s’impliquer et de s’exprimer dans un projet de témoignage, de prévention et de les rendre public lors de la journée de la femme au mois de mars 2009 et au-delà par des actions de restitution et de mutualisation (projection et diffusion du suivi vidéo fait pendant tout le projet, installation dans d’autres lieux, permanence sur un site Internet).

Pourquoi des artistes inscrits dans une pratiques des arts numériques ? L’art numérique interroge souvent les comportements de nos sociétés, provoque, invite à partager des expériences.
L’interactivité des installations suscitent les réactions des spectateurs, perçus comme des acteurs, des partenaires.
Aux centres des problématiques misent en scène, les spectateurs participent à la création des œuvres, remisent en perspective par leurs participations.
Artistes et metteurs en scène ils nous invitent à jouer, à vivre des scénarios légers ou douloureux qui nous impliquent nécessairement. Interrogation, constat, témoignage sur la domination, la peur, la honte, le rejet, la souffrance physique, les préjugés, la réparation, la résistance, le courage, la force, la délivrance, c’est ce que ces œuvres réalisées ensemble, artistes et groupes de femmes, soumettront au public.

Les supports pourront être divers : interfaces Web (ordinateur), environnements interactifs (installation dans l’espace d’un lieu public), jeux vidéo.
Les médias utilisés pourront être la photographie, la vidéo, le texte, l’illustration, la musique.
Les logiciels appréhendés couvriront le champ que toutes ces pratiques nécessitent pour réaliser un projet multimédia.
L’artiste apportera son expérience de conception de projets et sa maîtrise des outils numériques.
Les femmes participantes, témoins et actrices d’histoires douloureuses, apporteront leurs expériences singulières.

Double expérience pour les deux groupes :
 création de supports de collaboration alternatifs permettant l’apprentissage du travail collaboratif, et l’apprentissage d’outils techniques.
 découverte de champs d’expression où se croisent et s’expriment des enjeux humains, sociaux, artistiques. Cette action de mémoire, de témoignage, de réflexion sur les violences faites aux femmes en prenant comme approche l’expression artistique et l’appropriation des outils numériques.
Le croisement des genres œuvres numériques et engagement citoyen doit permettre d’élargir la visibilité des actions misent en place contre les violences faites aux femmes et mettre au cœur des villes des espaces de rencontres et de débat sur ce sujet.